La formation initiale des professeurs réformée

Création d’une nouvelle licence professorat des écoles pour la rentrée 2026, d’un concours pour devenir professeur des écoles, en collège ou en lycée accessible dès la 3^e année de licence, de modules de préparation à ces concours dans les universités dès la rentrée 2025, d'un nouveau master des métiers de l’enseignement et de l’éducation professionnalisant et rémunéré pour les lauréats des concours, instauration d'un engagement des étudiants diplômés à l’issue de ces deux années de master et titularisés à enseigner pendant 4 ans dans la fonction publique. Telles sont les 5 axes de la réforme de la formation initiale des professeurs visant à mieux former les futurs enseignants et, de fait, à assurer une meilleure réussite des élèves. Un remaniement bienvenu selon Solène Maruszak, étudiante en 2^e année de master MEEF à l’INSPE de l'académie de Versailles sur le site de Saint-Germain-en-Laye. "Avec la réforme, le plus grand changement pour les futurs enseignants va être le temps de pratique en classe pour les masters et l’arrivée de la licence professeurs des écoles dès la première année de licence mais il y a également l’avancement des dates du concours qui pourra être passé dès la fin de la 3^e année de licence", explique l’étudiante qui a terminé 12^e au concours de recrutement des professeurs des écoles de l’académie de Versailles (3^e de l’INSPE) en 2025.

12 semaines de pratique dans l’année

L’arrivée de la licence permet une professionnalisation des étudiants dès le début de la première année en les orientant directement vers le métier de professeur des écoles. Ensuite, les stages rendus obligatoires et rémunérés en master permettent aux futurs enseignants d’être davantage dans la pratique avant leur première prise de poste. L'opportunité pour eux de se donner une idée de ce qu’est réellement le métier d’enseignant. "Le fait que les étudiants soient rémunérés dès la 1^re année de master va permettre de leur donner envie de s’inscrire dans le métier, de se familiariser concrètement avec la profession d’enseignant, de pouvoir se projeter dans le métier sur plusieurs années et de voir l’impact que peut avoir le métier sur les élèves", relève Solène. "C’est aussi une source de motivation pour eux puisque leur temps de pratique sera beaucoup plus important que celui qu’on a actuellement en master".
  Avec cette réforme de la formation initiale des professeurs, les futurs enseignants réalisent 12 semaines de pratique dans l’année contre un jour par semaine jusque-là. Un temps essentiel pour permettre une observation approfondie des enseignants titulaires et apprendre au plus près des élèves afin de s’approprier leur propre façon de transmettre des connaissances. "Je vois la salle de classe comme une deuxième maison. Que ce soit pour moi ou pour les élèves, c’est là où nous passons la majorité de notre temps quand nous ne sommes pas chez nous. Donc il faut vraiment qu’ils puissent se sentir à l’aise et, en tant que professeur, nous avons un rôle clé à jouer dans leur bien-être à l’école. Nous sommes là pour les écouter, les accompagner, leur transmettre les connaissances dont ils ont besoin et leur apprendre l’écoute, l’empathie, développer leur esprit critique, leurs passions s’ils ont des centres d’intérêt, les pousser à les explorer", estime l’étudiante qui a choisi ce métier pour "accompagner les enfants dans leur éducation, dans leur formation, dans la manière d’être dans la société et dans les connaissances qu’ils ont à acquérir pour devenir des citoyens pleinement épanouis".

En savoir plus 

• Professeur des écoles Master MEEF mention premier degré