le 21 mars 2024
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Publié le 4 mars 2024 Mis à jour le 26 mars 2024

Ma Thèse en 180 secondes 2024

Dans le cadre du concours Ma Thèse en 180 secondes, plus communément appelé MT180, cinq doctorants de CY Cergy Paris Université se préparent à disputer la finale régionale le 21 mars 2024. Le challenge ? Présenter leur sujet de recherche le plus clairement et de manière la plus concise possible de façon à convaincre un large public et accéder à la demi-finale nationale.


Les heures de formation s’enchaînent depuis le lancement, en décembre 2023, de la nouvelle édition de Ma Thèse en 180 secondes et le jour J arrive à grands pas pour les cinq doctorants de CY Cergy Université participant au concours. Enzo, Amira, Sarah, Martial et Claude affûtent actuellement leur argumentaire pour convaincre lors de la finale régionale qui se tient le 21 mars 2024. Chacun va devoir relever le défi de présenter son sujet de recherche en trois minutes. "L’exercice est intéressant pour réussir à faire comprendre notre sujet à n’importe qui, notamment à notre entourage qui nous suit au quotidien mais ne comprend pas vraiment ce que l’on fait, mais aussi dans la sphère professionnelle", témoigne Sarah, doctorante au laboratoire ERRMECe et présentant la thèse GendTracing : développement, caractérisation et qualification de modèles in vitro de transferts de traces biologiques à des fins d’identification génétique en criminalistique. "Car même entre biologistes, nous avons chacun nos spécialisations. Faire simple, c’est compliqué et Ma Thèse en 180 secondes nous pousse à relever ce défi. Il faut que notre présentation parle à tout le monde". Pour travailler à cette vulgarisation afin, le jour J, d’aller droit au but, les candidats bénéficient de séances de formation animées par Frédéric Guignot, professeur de théâtre à CY Cergy Paris Université.

Plus de 20 heures de formation

Inspiré du concours australien Three minute thesis, le concept a été repris au Québec en 2012 puis a conquis d’autres pays francophones comme la Belgique, le Maroc, la Suisse ou encore le Bénin. CY Cergy Paris Université y prend part depuis une dizaine d’années. Ma Thèse en 180 secondes se décline en plusieurs étapes. Les candidats bénéficient de plus de 20 heures de formation étalées sur un peu plus de trois mois avant de passer devant un jury blanc le 12 mars 2024 pour se mettre en condition avant la finale régionale le 21 mars 2024. Deux participants y sont sélectionnés pour représenter ensuite leur établissement et leur laboratoire lors de la demi-finale nationale qui se tient le 28 mars. Les plus convaincants pourront ensuite s’affronter à la finale nationale le 5 juin à Nice pour être départagés et accéder à la finale internationale réunissant les pays francophones participants.

"J’ai gagné en efficacité" 

Doctorant du laboratoire Bonheurs, Claude trouve beaucoup de satisfaction à l’exercice à la fois collectif et individuel. "Cela me pousse à améliorer ma manière de communiquer et de présenter mon sujet de thèse en identifiant les points essentiels. J’ai gagné en efficacité. Le fait de partager cette expérience avec des collègues doctorants étudiant dans d'autres domaines est très enrichissant de par les regards différents avec lesquels nous devons composer et in fine, m’aide à approfondir mes recherches", explique ce doctorant étudiant la technologie de l’information et de la communication dans l’enseignement (TICE) et le changement des pratiques enseignantes. Même ressenti pour Enzo, développant sa thèse La guerre d’Algérie dans la guerre froide : "Cela me permet d’aller droit au but, de ne pas rester dans un entre-soi, en discutant de mon sujet d’histoire uniquement avec des historiens et historiennes. La formation m’a permis de voir d’autres angles que je n’avais pas prévu d’étudier." Inscrit en quatrième année de doctorat en génie civil, Martial n’en est pas à son coup d’essai. En effet, ce doctorant du laboratoire L2MGC a déjà tenté sa chance l’an dernier. "C’est un beau challenge et un jeu de rôle très amusant et instructif. Je suis encore mieux préparé cette année, du coup je serai sûrement moins stressé." Pour Amira, doctorante étudiant les écomatériaux pour le renforcement et la stabilisation des sols au laboratoire L2MGC, le concours représente aussi un défi personnel. "Cela va aussi m’aider à dépasser ma timidité et à me donner plus d’assurance lors de discours en public", confie-t-elle.
Enzo Fontanet, doctorant au laboratoire Agora
Enzo Fontanet, doctorant au laboratoire Agora - Enzo Fontanet, doctorant au laboratoire Agora - CY Cergy Paris Université
Amira Mansour Khodja, doctorante au laboratoire L2MGC
Amira Mansour Khodja, doctorante au laboratoire L2MGC - Amira Mansour Khodja, doctorante au laboratoire L2MGC - CY Cergy Paris Université
Claude Kikuati Ntotila, doctorant au laboratoire Bonheurs
Claude Kikuati Ntotila, doctorant au laboratoire Bonheurs - Claude Kikuati Ntotila, doctorant au laboratoire Bonheurs - CY Cergy Paris Université
Sarah Bayol, doctorante au laboratoire ERRMECe
Sarah Bayol, doctorante au laboratoire ERRMECe - Sarah Bayol, doctorante au laboratoire ERRMECe - CY Cergy Paris Université
Martial Clavier, doctorant au laboratoire L2MGC
Martial Clavier, doctorant au laboratoire L2MGC - Martial Clavier, doctorant au laboratoire L2MGC - CY Cergy Paris Université

Communiquer l’essentiel

Avec son statut ambigu pour un grand nombre de personnes, le doctorant revêt à la fois la casquette d’étudiant et celle de chercheur. MT180 permet ainsi aux participants de donner corps à leur parcours et leur sujet d’études. Candidate finaliste à l’édition nationale de 2022, Natacha, alors doctorante en physico-chimie au sein du laboratoire Satie, a su convaincre le jury en vulgarisant son sujet de thèse qui portait sur la prédiction de stabilité des émulsions cosmétiques par différentes échelles de caractérisation. Au cours de son doctorat, elle a eu l'occasion de participer à différents congrès qui lui ont permis d'affiner ses compétences en communication. "Toutefois, un partage de scientifiques à scientifiques n'implique pas les mêmes compétences qu'une communication à des néophytes en sciences", souligne l’ancienne candidate. "Je me suis donc inscrite à MT180 pour travailler un discours plus imagé avec de nombreuses comparaisons pour permettre une meilleure compréhension des sujets sur lesquels je travaille. Cela m'est utile au quotidien car je travaille aujourd’hui à l'innovation de rupture chez L’Oréal. Au quotidien, j'interagis avec de nombreux départements pour qui les sujets scientifiques sont parfois abstraits, il faut donc trouver une approche ludique et compréhensible tout en restant juste dans le message". Lors des sessions de formation, les candidats sont amenés à corriger l'écriture de leur discours et à travailler le placement sur scène, la gestuelle et la manière de faire porter sa voix. Au fur et à mesure des sélections, il est ainsi nécessaire d'affiner chaque paramètre selon les retours des différents jurys.

Jury 2024
  • Françoise Marmouillet, journaliste The Conversation
  • Léa Doyen, chargée de mission ESR au Conseil départemental du Val-d'Oise
  • Pascale Leturmy, vice-présidente Science et Société à CY Cergy Paris Université
  • Jérôme Morges, membre du comité exécutif du groupe AGP (PME dans le domaine des dispositifs de sécurité et de protection incendie basée à Osny)
  • Gaëlle Prat, chargée de secteur Les Petits Débrouillards (mouvement associatif d'éducation populaire à la culture scientifique et technique)


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