Emilie Dosquet
MME

Emilie Dosquet

Maîtresse de conférences en histoire moderne/Senior Lecturer in Early Modern History — UMR 9022 Héritages: Culture(s), Patrimoine(s), Création(s) — Responsable du Master Histoire, Civilisations, Patrimoine

Domaines d'expertise
  • Histoire de la guerre et du fait militaire
  • Histoire de l’information politique et des cultures imprimées
  • Histoire des cultures matérielles et usages patrimoniaux

Discipline(s) enseignée(s)

Histoire de la France
Histoire de l'Europe
Histoire de la guerre et du fait militaire
Histoire de l'écrit et de l'imprimé
Histoire du fait colonial et impérial
Histoire du monde britannique
Histoire des Provinces-Unies
Méthodologie de l'histoire moderne
Historiographie

Activités / CV

Doctorat en histoire moderne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2017)

ATER, Université de Strasbourg (2018-19)

ATER, Université de Nantes (2017-18)

Boursière de la Chancellerie des Universités de Paris à la Maison française d’Oxford: Academic visitor, Faculty of History et Associate member of the Middle Common Room), New College, University of Oxford (2016-17)

ATER, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2014-15)

Boursière de la Fondation Thiers (2013-14)

Contrat doctoral avec mission d’enseignement (2010-2013)

Élève à l’École normale supérieure de Cachan — Département de Sciences sociales (2005-10): Diplôme de Sciences sociales (Histoire-Sociologie), ENS de Cachan et Université Paris 10 Nanterre (2010)

Master 2 « Histoire et anthropologie des sociétés médiévales et modernes », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et ENS Cachan (2010)

Agrégation externe d’histoire et CAPES externe d’histoire-géographie (2009)

Master 1 « Histoire des sociétés occidentales contemporaines », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Humboldt Universität zu Berlin et École normale supérieure de Cachan (2007)

Informations complémentaires

PROJET DE RECHERCHE EN COURS — Le monde atlantique de l’arme à feu. Des côtes européennes à l’Amérique du Nord-Est: produits, acteurs, circulations, et usages (XVIIe-XVIIIe siècles)
Au carrefour de l’histoire atlantique, l’histoire coloniale et impériale, de l’histoire de la guerre et du fait militaire, et de l’histoire matérielle, mon nouveau projet de recherche prend l’arme à feu comme observatoire du monde atlantique, de ses évolutions sociales, économiques, politiques, coloniales, impériales et culturelles, de la mise en place des premières colonies européennes de l’Amérique du Nord-Est à la guerre de Pontiac (1763-1766). Il s’agit de saisir les contours d’un monde atlantique de l’arme à feu, en suivant cet objet, dans sa pluralité, de ses réseaux de production à ses modes de consommation, aux pratiques et aux représentations qui l’investissent, tout en passant par ses modalités de circulation, ses marchés légaux comme illégaux. De la double interrogation sur les contours du monde atlantique que les armes à feu dessinent et sur leur rôle de facteur structurant de ce monde découle en particulier la question de savoir dans quelle mesure et selon quelles modalités la violence est elle-même une composante structurante du monde atlantique.


THÈSE DE DOCTORAT — Le feu et l’encre : la « désolation du Palatinat ». Guerre et information politique dans l’Europe de Louis XIV (Angleterre – France – Provinces-Unies – Saint-Empire). Prix de thèse Schneider & Arconati Visconti (Lettres et Sciences humaines) 2018 de la Chancellerie des Universités de Paris.
Soutenue le 25 novembre 2017.
Directeur de thèse : Hervé Drévillon.
Jury : M. Rainer Babel (professeur à l’Institut historique allemand); M. Charles-Edouard Levillain (professeur à l’Université Paris 7 Diderot : rapporteur); M. David Parrott (professeur à l’Université d’Oxford); Mme Michèle Virol (professeure à l’Université de Rouen Normandie : rapportrice); M. Martin Wrede, (professeur à l’Université Grenoble Alpes : président).

Cette thèse explore, au travers du cas de la désolation du Palatinat, les interrelations qu’entretiennent la guerre et l’information politique dans l’Europe de la fin du XVIIe siècle. Elle montre pourquoi et comment des opérations françaises relevant d’une part d’une logique stratégique évolutive et d’autre part d’une chronologie et d’une géographie composites, ont été érigées en une unité historique chargée de sens. Ce travail met en lumière le processus complexe de fabrication de cet événement, au sein duquel se mêlent à la fois le déroulement des opérations et le traitement informationnel dont celles-ci ont fait l’objet dès qu’elles sont advenues. Traduisant un écart entre pratiques et représentations, la désignation comme transgressives de ces opérations souvent présentées comme une anomalie, à un moment où la guerre s’humaniserait, révèle en réalité moins une mutation des pratiques qu’une évolution du consentement des sociétés européennes à la guerre et ses violences.


DERNIÈRES PUBLICATIONS

Deruelle Benjamin, Dosquet Émilie et Vo-Ha Paul (dir.), L’historien-citoyen : Révolution, guerre, empire. Mélanges en l’honneur de Bernard Gainot, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022.

« Mettre en intrigue la destruction urbaine : le cas de la ”désolation du Palatinat” », dans Le Mao Caroline, Lastécouères Christophe et Chassaigne Philippe (éd.), Urbicides, destructions et renaissances urbaines, Bordeaux, Publications de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2021, p. 183-195.

« Heidelberg occupée, octobre 1688-février 1689 : la capitale électorale palatine face aux autorités françaises », dans Roulet Aurélien, Mingous Gautier et Le Roux Nicolas (éd.), Pratiques urbaines en temps de crise, XVIe-XVIIIe siècle, Louvain, Presses universitaires de Louvain, 2019, p. 103-115.

« Conclusion », dans Cronier Emmanuelle et Deruelle Benjamin (dir.), Argumenter en guerre : discours de guerre, discours sur la guerre, discours dans la guerre de l’Antiquité à nos jours, Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2019, p. 383-388.

« Between Positional Warfare and “Guerre de Partis” : Soldiers and Civilians during the “Desolation of the Palatinate” (1688-89) », dans Horne John et Dowdall Alex (dir.), Civilians under Siege from Sarajevo to Troy, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2018, p. 107-136.

« “Tout est permis dans la Guerre, mais tout ce qui est permis ne se doit pas faire” : la “désolation du Palatinat” à l’épreuve du droit de la guerre », dans Drévillon Hervé, Fonck Bertrand et Cénat Jean-Philippe (éd.), Les dernières guerres de Louis XIV, 1688-1715, Rennes, PUR/Service historique de la Défense, 2017, p. 229-252.

« “We Have Been Informed that the French Are Carrying Desolation Everywhere” : The “Desolation of the Palatinate” as European News Event », dans Raymond Joad et Moxham Noah (dir.), News Networks in Early Modern Europe, Leyde, Brill, 2016, p. 641-674.

« Die Verwüstung der Pfalz als (Medien-)Ereignis : von der rheinländischen Kriegshandlung zum europäischen Skandal », dans Rutz Andreas (dir.), Krieg und Kriegserfahrung im Westen des Reiches 1568-1714, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, (Herrschaft und soziale Systeme in der Frühen Neuzeit, 20), 2016, p. 333-369.

« Réformer le service de santé des armées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle », dans Drévillon Hervé et Guinier Arnaud, (dir.), Les Lumières de la guerre, mémoires et reconnaissances tirés de la sous-série 1M du Service Historique de la Défense, Tome 1 : Mémoires militaires du XVIIIe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, p. 389-451.