Publié le 2 décembre 2020 Mis à jour le 2 décembre 2020

Objectif développement durable avec le lancement de SDSN France

Fixer des objectifs de développement durable (ODD), c’est bien. Trouver les solutions pour les atteindre, c’est mieux. Tel est le rôle ambitieux et passionnant du réseau des solutions du développement durable (SDSN) animé par l’Université de Cergy-Pontoise, PSL et Kedge. Nous vous invitons à découvrir les premières pistes.

Adoptés par l’ONU en 2015, les 17 objectifs de développement durable constituent sans doute le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : « Pas de pauvreté », « Énergie propre et d’un coût abordable », « Travail décent et croissance », « Villes et communautés durables… On réalise, rien qu’en citant quelques-uns de ces objectifs, l’immensité de la tâche à accomplir. Les ODD constituent rien de moins que le programme universel pour sauver le monde d’ici à 2030.
 

Créer, en France, un réseau des solutions

L’idée du SDSN est de créer un réseau international au sein de l’Enseignement supérieur afin de mobiliser chercheurs et experts du monde entier pour définir des solutions pratiques et accélérer la réalisation des ODD. De nombreuses initiatives existent déjà et sont bien ancrées, mais l’enjeu est dorénavant de partager plus largement les meilleures pratiques telles que le SULITEST et de canaliser les expérimentations pour les étendre à plus grande échelle.

Cette perspective s’inscrit complètement dans l’engagement de l’Université de Cergy-Pontoise pour la transition sociale et environnementale. Et c’est pourquoi l’université a lancé le réseau en France, avec PSL et Kedge le 13 novembre dernier, autour d’ateliers thématiques sur la transition énergétique, l’éducation et le développement durable, la finance durable, les villes durables, et les chaînes de valeur durable.
 

Des ateliers orientés résultats

Les ateliers ont réuni de façon exceptionnelle les représentants de la communauté scientifique et les différents acteurs de la société civile, associatifs, politiques. A l’issue de ces ateliers, sont apparus : le fort engagement des participants, les actions déjà menées dans beaucoup d’universités ou écoles, et un véritable foisonnement d’idées à mettre en œuvre pour les prochaines étapes à venir.

Nous avons demandé aux participants qui agissent déjà, au sein de l’UCP, pour plus de développement durable, les enseignements à tirer de ces premières fructueuses rencontres.



Michèle Weinachter, chargée de mission transition sociale et environnementale à l’UCP, considère que l’important est d’abord la « formation des formateurs de la maternelle à la formation continue ». Plus largement, elle considère que « un des leviers de l’action repose dans la capacité des universités à s’appuyer sur les collectivités territoriales, au plus près de la vie quotidienne des gens ».





Annie Bellier explique que les résultats de l’atelier finance durable ont porté sur « la recherche efficace de solutions dans l'amélioration et l'innovation des pratiques financières ». Il pourrait y avoir « un encouragement fort interne et avec des collaborations extérieures pour développer des thèmes de recherche transverses sur le développement durable ».





Rita Kanfour-Armalé, Guilhem Labinal et Carine Royer, chercheurs et formateurs d’enseignants et de personnel d’éducation à l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPÉ), mettent l’accent sur « la multiplicité des enjeux portés par les ODD, à laquelle la communauté éducative et universitaire doit prendre sa part de responsabilité ».



Plusieurs propositions ont été faites :
  • « Aborder la problématique du développement durable » dans les différentes unités d’enseignement ou disciplines ;
  • « Mobiliser nos enseignants-chercheurs sur des pédagogies actives » et sur le renouvèlement des contenus en lien avec les ODD ;
  • « Former les étudiants sur des projets liés aux ODD » ;
  • « Afficher les ODD dans les différents départements » des universités, écoles, ESPÉ.


Alexandre Pasche, chargé du suivi de l’action du SDSN France pour l’Université de Cergy-Pontoise de et enseignant en master sur la responsabilité sociétale et la communication environnementale, considère que « l’université pourrait jouer un rôle fondamental dans la prise en compte des ODD par les entreprises ». En effet, l’université pourrait recenser, dans « une bibliothèque de cas (benchmarking), accessible à tous », les initiatives positives des entreprises sur le plan écologique et social qui ont accru durablement leur rentabilité. Ce point lui semble décisif car « les entreprises pensent encore que faire de l’écologie ou du social coute et ne rapporte pas, alors que ce peut être exactement le contraire ! »
 

Prochaines étapes pour le SDSN

Au delà des ateliers du lancement du SDSN, beaucoup d’actions sont en cours avec discrétion et engagement dans notre université et dans les établissements partenaires. Les enjeux spécifiques au réseau SDSN France devront être de :
  • Développer la recherche fondamentale et l’enseignement sur les solutions permettant d’atteindre les ODD,
  • Mettre en valeur, auprès des pouvoirs publics, des organisations internationales, des entreprises et des ONG, ces initiatives d’enseignement et de recherche,
  • Favoriser dans ce but les coopérations entre les différentes parties prenantes,
  • Intéresser des mécènes et des sponsors au financement de projets issus des universités françaises.
Ce programme est d’autant plus important que la France travaille actuellement sur une feuille de route ODD dont l’échéance est début 2019. L’ambition nationale est bien sûr que l’engagement des universités et écoles contribue à faire entrer le ODD dans la réalité de nos quotidiens.