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Publié le 9 octobre 2023 Mis à jour le 9 octobre 2023

Être étudiant artiste à CY

Concilier ses études avec un projet artistique d'envergure

Le régime spécial d'études (RSE) permet aux étudiants de pouvoir concilier le bon déroulement de leur formation avec leur situation particulière ou un engagement en dehors de leurs études. Ce statut offre, sous réserves et conditions, la possibilité d'aménagements d'études évalués selon la situation de l'étudiant, son projet et le bon déroulement de sa formation. C'est le cas notamment des étudiants ayant un projet artistique important à mener en parallèle de leurs études. Ils pourront alors demander le statut d'étudiant artiste.

Réalisée par le service culture de CY Cergy Paris Université, cette présentation réunit des témoignages d'étudiants qui ont bénéficié du statut d’étudiant artiste qui leur a permis de concilier leurs études et projets artistiques.

Les interviews ont été réalisées en mai 2022 et rédigées par Sara Renard


« L’université me permet de garder les pieds sur terre. »

Son choix s’est porté sur le violoncelle. Un peu par hasard, parce que l’instrument est venu à elle en dernier, après en avoir essayé beaucoup d’autres, chacun lui ayant d’ailleurs beaucoup plu.

Depuis ses 7 ans, Marie a une affinité pour la musique, qu’elle a su progressivement déployer en talent avec persévérance et application, sur les bancs du Conservatoire. Marie a 18 ans et en parallèle de ses études musicales, elle vient d’achever sa première année de droit à CY Cergy Paris Université, discipline transversale dont elle souhaite se servir pour son projet professionnel : inspirée par la fibre pédagogue de ses deux parents, la jeune femme souhaite devenir professeure de musique, notamment au sein de structures associatives, afin de rendre la pratique de la musique plus accessible, moins élitiste.

Son parcours personnel en tant que musicienne lui a en effet inspiré l’envie d’incarner une approche pédagogique bienveillante et constructive, centrée sur l’excellence tout autant que le plaisir de la pratique musicale. C’est dans ce cadre qu’elle compte bien employer ses compétences juridiques fraîchement acquises à l’université. Habituée à la présence de ses quatre frères au quotidien, Marie aime être entourée de ses camarades de promo, tous venus d’horizons différents. En compagnie des autres étudiants du Conservatoire, dans l’atmosphère grisante des orchestres, ou dans la rue, avec son frère, Marie joue pour transmettre sa passion de la musique.

Son aspiration la plus chère ? Incarner le partage, l’ouverture à l’autre, et faire découvrir cette formidable discipline à celles et ceux qui ne la connaissent pas.
 

«Le meilleur matériel du monde, c’est ma motivation. »

Derrière une timidité et une discrétion apparentes se cache parfois un artiste passionné, habité par ses rêves. C’est le cas d’Alexandre.

Alexandre a 26 ans. Il vient d’achever sa troisième année de licence LLCE Anglais, parcours Culture et Tourisme, à CY Cergy Paris Université, une filière qui lui plaît et lui permet de miser sur ses forces, les langues étrangères. En parallèle de ses études, Alexandre est DJ producteur vocaliste MAO : il élabore et produit des œuvres musicales originales à l’aide de logiciels et matériels de Musique Assistée par Ordinateur.

C’est il y a dix ans, par l’heureux hasard d’une partie de jeu vidéo, qu’Alexandre se découvre un intérêt tout particulier pour la discipline. Inspiré par de nombreux courants musicaux, puis de plus en plus par les artistes Alok, DJ Kaygo, David Guetta ou encore Tiesto, il décide de se former en autodidacte et de se lancer. Pendant de nombreux mois, il apprend, crée, peaufine et teste de nouvelles techniques, dessinant de plus en plus finement les contours d’une identité musicale, nourrie par une créativité humble, un désir d’expression de soi et de ses émotions.

En avril 2018, il participe en tant que musicien soliste au tremplin Campus Sounds de l’université et se produit ainsi pour la première fois sur la scène de la 33 Tour, une expérience marquante et gratifiante, résultat d’un travail solitaire et de persévérance. Son maître mot : cultiver son unicité tout en portant attention à ce qui l’entoure, le tout avec bienveillance et sincérité.

A suivre sur Youtube : @robinsonwildemusic
 

« Le master m’a permis de décloisonner ma pensée d’artiste. »

Seul en scène. C’est le nom de la toute première pièce de théâtre que Louise a mise en scène, début 2020, après avoir été sélectionnée dans le cadre d’un appel à résidence d’écriture.

Louise a 23 ans. C’est une artiste bouillonnante, sensible et joyeuse, qui depuis plusieurs années enchaîne les projets et les collaborations : elle travaille, en francophonie et notamment à Bruxelles, avec plusieurs metteuses en scène qu’elle assiste dans leurs projets de création scénique. En parallèle, après une véritable découverte artistique réciproque, elle a monté sa compagnie de théâtre avec l’acteur de la pièce précédemment citée, également devenu son meilleur ami.

Elle qui ne connaissait que le théâtre il y a encore peu se découvre au sein de l’université de nouvelles appétences artistiques. Car, après un premier Master de mise en scène à Nanterre, Louise vient d’achever sa première année de Master Métiers de l’écriture et création littéraire à CY Cergy Paris Université, un parcours qui lui a de suite permis d’élargir son spectre de lecture, pour y expérimenter elle-même de nouvelles pratiques.

Son travail se nourrit de celui d’artistes qui mettent en scène les troubles de la perception, le poreux, l’intranquille ; qui touchent à la dimension du sacré, aussi. Aujourd’hui, Louise envisage pour ses créations personnelles de nouvelles modalités de transmission, plus écrites, pourquoi pas même publiées. Dans le cadre de son mémoire de recherche-création, la jeune femme s’attelle d’ailleurs à l’écriture d’une forme longue et poétique, une première pour elle.

A suivre sur Instagram : @louise_giorgiana_de_bastier

« J’aimerais découvrir la profession d’ingénieur son. »

Tanguy est physicien guitariste. A 19 ans, après une année de CUPGE (Cycle Universitaire de Préparation aux Grandes Écoles) parcours physique-chimie à CY Cergy Paris Université, Tanguy s’est réorienté vers une licence de physique, dont il entame la troisième année.

Curieux et réfléchi, ouvert aux imprévus et aux opportunités, le jeune homme se passionne tout particulièrement pour la physique des particules et la mécanique quantique, dont les lois inhabituelles le fascinent. Six heures par semaine, grâce aux aménagements permis par son statut d’étudiant-artiste, Tanguy se rend au Conservatoire de Cergy-Pontoise, où il pratique la guitare. Après avoir essayé la contrebasse, le hautbois, le violoncelle ou encore le trombone, à sept ans, il choisit son instrument et se passionne pour la guitare classique, puis électrique.

Tanguy aime tout particulièrement les rocks alternatif et progressif, la musique expérimentale ou même électro : Muse, Radiohead, mais aussi Pink Floyd, Steven Wilson ou Gary Moore font partie de son répertoire privilégié. Lorsqu’il ne travaille pas ses cours ou la pratique de son instrument, Tanguy aime écrire et composer. Souvent, lorsqu’il laisse dériver ses doigts sur la guitare, l’inspiration lui vient sous forme de fragments d’idées, que le jeune homme se plaît à travailler et assembler entre eux.

Sa particularité ? Une créativité synesthète : Tanguy perçoit les morceaux de musique qu’il compose (mais également d’autres éléments du quotidien, tels que les jours et les nombres) par le biais de motifs colorés, que son cerveau agence en combinaisons sonores inédites. Un processus de création haut en couleurs !

« Le challenge me grise et m’inspire l’envie de me dépasser. »

Sara s’est toujours prêtée de bon cœur au jeu des études. Curieuse et organisée, avide d’apprendre et de raisonner, le cursus universitaire lui a, plus jeune, longtemps semblé la voie évidente, toute tracée. Pourtant, sa licence d’allemand en poche, à la suite d’une Hypokhâgne/Khâgne au lycée Henri IV, elle décide d’interrompre une lancée qui n’est que partiellement sienne. Pour prendre le temps, voyager, et aussi, se consacrer à l’écriture.

La jeune femme part vivre en Slovénie, puis en Inde, où elle pratique l’écriture aux côtés d’un réalisateur indien et d’une autrice allemande, avant d’atterrir en Égypte. De cette expérience marquante et révélatrice naît un premier manuscrit de roman, Les Messagers, qu’elle travaille pendant près de trois ans et achève en juin 2021 après de nombreuses réécritures et la découverte d’une détermination qu’elle ne se soupçonnait pas. En 2019, désireuse de repousser ses limites, Sara s’engage en tant que sapeure pompier volontaire et réalise la même année deux premiers courts-métrages. Pourtant, sa pratique reste solitaire.

Ce qu’elle souhaite désormais, c’est l’émulation du groupe, la rencontre avec d’autres passionnés de l’écriture, désireux d’apprendre, de progresser, d’exceller dans leur pratique, le tout au sein d’un cursus universitaire dédié, novateur. En septembre 2021, la jeune femme intègre le master Métiers de l’écriture et création littéraire de CY Cergy Paris Université, qui comble ses attentes et lui permet de découvrir de nouveaux horizons personnels, professionnels mais aussi culturels. Car c’est le Québec que Sara a choisi comme nouvelle destination, pour sa seconde année de Master. C’est là-bas qu’elle se trouve en ce moment-même !

« La clef, c’est de savoir s’entourer. »

Mener une carrière d’artiste en parallèle de sa vie d’étudiant ? C’est possible. Musicien dans l’âme, Maxime a suivi cette année le cursus Mathématique, Informatique, Physique, Ingénierie en licence à CY Cergy Paris Université.

En parallèle de sa vie d’étudiant, il mène une activité prenante et passionnée de musicien. Chanteur, rappeur, compositeur mais également ingénieur son, le jeune homme s’est lancé sur YouTube il y a près de trois ans, sous le nom d’artiste Soluza, en aménageant dans un petit coin de la résidence parentale un véritable studio d’enregistrement. Depuis, il partage régulièrement sur sa chaîne le contenu de ses créations, de ses premiers EP à ses derniers singles, en passant par son dernier album, Ça aurait pu être pire, sorti en octobre 2020, qui nous propose, sur fond de musique douce et mélancolique, une immersion dans les doutes et les rêves de l’étudiant-artiste.

En parallèle, Maxime préside l’association OTE Mansion (OTE étant l’acronyme de Ouvre Ton Esprit) qu’il a fondée afin de soutenir, à son échelle, la croissance de nombreux artistes et groupes de musiques avec qui il souhaite prochainement monter son label. Car le jeune homme a su s’entourer, au fil des années, de nombreux autres artistes passionnés, qu’il considère désormais comme une véritable famille. Pour apprendre, se soutenir, avancer ensemble, malgré les moments de creux et de doute inhérents à tout cheminement d’artiste.

Après cette première année de licence à l'université, Maxime compte se réorienter vers une école de chant, pour donner toutes les chances à son projet professionnel de décoller.

A suivre sur Instagram @sxluza

« Obstinée, déterminée, vulnérable. »

Laetitia a 19 ans. Depuis petite, elle danse : du jazz, et surtout, du classique. Deux heures par jour, elle danse pour faire le vide dans ses pensées, se remotiver, sentir son corps vibrer. C’est fondue dans le collectif qu’elle aime s’abandonner.

Laetitia a 19 ans et depuis petite, elle se dépasse. Entourée de stagiaires du monde entier, elle a foulé la scène de la Royal Academy of Dance de Londres, institution renommée pour la qualité de son enseignement et de sa formation. Peur au ventre, excitation, sentiment de liberté.

En parallèle de ses études de danse au Conservatoire de Cergy, la jeune femme prépare désormais une licence de droit espagnol à CY Cergy Paris Université, un parcours passionnant et exigeant, dont elle entame la deuxième année. Au sein de ce quotidien bien rythmé, Laetitia a su petit à petit s’entourer, affirmant ses choix de vie auprès de ses proches et déployant pour ce faire de solides compétences d’adaptation et d’organisation.

Un équilibre précieux, aussi, entre une vision claire de ce qu’elle souhaite, et une féconde ouverture aux surprises de la vie. Dans le prolongement de ses études, Laetitia envisage d’intégrer la fonction publique ou l’armée, et rêve de s’installer en Amérique latine, où vit déjà une partie de sa famille. Dans tous les cas, elle compte bien continuer de danser, avancer, et se donner les moyens de réaliser ce qui lui tient à cœur.

Son credo ? Ne rien lâcher. Sa botte secrète ? Le soutien et l’émulation de sa sœur jumelle, quant à elle marathonienne !

« Mens sana in corpore sano » (Un esprit sain dans un corps sain)

Du haut de ses 22 ans, Gabriel en impose. Altiste violoniste depuis plus de dix ans en Conservatoire, il prépare sa troisième année de licence de droit à CY Cergy Paris Université ; le choix pour lui d’une assise intellectuelle solide et d’une discipline qu’il sait mettre à profit dans nombre des domaines de sa vie.

Car Gabriel est aussi vice-président de l’orchestre symphonique de l’ESSEC et judoka troisième dan : un artiste et sportif d’excellence, qui envisage le corps comme la plateforme d’expression privilégiée de la musique, dont il souhaite faire son métier. De Gabriel se dégage une force calme, qui sait viser loin.

Entre les examens et TD de la faculté, les cours et les stages au Conservatoire, auxquels s’ajoute la pratique assidue de chaque instrument, ou encore l’organisation des concerts et la création des programmes pour l’orchestre symphonique de l’ESSEC, le jeune homme mène une vie particulièrement remplie, que son statut d’étudiant-artiste à l’université lui a permis d’aménager avec plus de facilité.

Sur son « temps libre », il joue pour l’aumônerie de la prison de la Santé, à Paris, une occasion pour lui de créer un rapport humain avec les détenus. Mais Gabriel est aussi un grand amateur de chant baroque, qu’il pratique à ses heures perdues, et apprécie particulièrement les anime japonais. Parfois, il lui arrive même d’aller au cinéma, ou de jouer à la PS4 !

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